Mitaine VS Croque-mitaine
Alors que les éléments se déchaînent sur ce pauvre homme vêtu de bleu, de blanc et de rouge, sa bravoure et son engagement me font remonter quelques souvenir qui se sont passés dans un décor idyllique fait de goudron, de mûriers platanes et de pulls amassés en boules.
Début des années 90, la gauche est au pouvoir mais je m'en tamponne, j'apprends à lire, écrire et compter jusqu'à 100, j'ai 5 ans.
Mes problèmes se limitent à ne pas perdre aux billes ou tenter d'estanquer les autres après la soixante-dix-huitième "fausse" en déclarant qu'il s'agit enfin de la "vraie", à faire le moins de fautes aux dictées pour ne pas avoir à me taper des lignes.
De temps à autres, je redoute la cantine, sur les champignons et la soupe au lait, des fois, après que la tata qui nous surveille se soit bien égosillée à me les faire bouffer, je vomi.
Mais la cantine, c'est aussi l'avant-match durant lequel si on est sage nous pourrons nous libérer quelques temps, nous libérer, mais surtout user nos semelles à courir après un ballon en mousse.
Les jours de pluie - oui, en Provence il pleut aussi - le ballon fait éponge et nous muscle les jambe à chaque coup de pied, bien malheureux celui qui se le prend dans les yeux.
Les beaux jours, il traîne dans les aiguilles sèches, bien malheureux celui qui se le prend dans les yeux.
Début des années 90, la gauche est au pouvoir mais je m'en tamponne, j'apprends à lire, écrire et compter jusqu'à 100, j'ai 5 ans.
Mes problèmes se limitent à ne pas perdre aux billes ou tenter d'estanquer les autres après la soixante-dix-huitième "fausse" en déclarant qu'il s'agit enfin de la "vraie", à faire le moins de fautes aux dictées pour ne pas avoir à me taper des lignes.
De temps à autres, je redoute la cantine, sur les champignons et la soupe au lait, des fois, après que la tata qui nous surveille se soit bien égosillée à me les faire bouffer, je vomi.
Mais la cantine, c'est aussi l'avant-match durant lequel si on est sage nous pourrons nous libérer quelques temps, nous libérer, mais surtout user nos semelles à courir après un ballon en mousse.
Les jours de pluie - oui, en Provence il pleut aussi - le ballon fait éponge et nous muscle les jambe à chaque coup de pied, bien malheureux celui qui se le prend dans les yeux.
Les beaux jours, il traîne dans les aiguilles sèches, bien malheureux celui qui se le prend dans les yeux.
"Choux.
- Fleur.
- Choux.
- Fleur.
- Choux. Ouais! Je prend Roland.
- Thierry viens.
- Rémi.
- Nicolas.
Etc..."
"Y'a touche! Y'a touche!!
- Eh non de ce côté on l'a fait pas y'a les arbres!
- Y'a touche! T'à l'heure je l'ai fait!
- Non!! Y'a pas touche!"
"Joue pas perso! Passes! Passes!
- Eh non tu sais pas bien jouer!"
"Eh il a mis la main! Y'a but! Si y'a but!
- Eh non je suis goal-volant! J'ai le droit!
- Non y'a but! 25 à 22! On mène!"
- Fleur.
- Choux.
- Fleur.
- Choux. Ouais! Je prend Roland.
- Thierry viens.
- Rémi.
- Nicolas.
Etc..."
"Y'a touche! Y'a touche!!
- Eh non de ce côté on l'a fait pas y'a les arbres!
- Y'a touche! T'à l'heure je l'ai fait!
- Non!! Y'a pas touche!"
"Joue pas perso! Passes! Passes!
- Eh non tu sais pas bien jouer!"
"Eh il a mis la main! Y'a but! Si y'a but!
- Eh non je suis goal-volant! J'ai le droit!
- Non y'a but! 25 à 22! On mène!"